Les étudiants sont mobilisés ce jeudi pour protester contre la réforme de l'accès à l'université. Rennes 2 est complètement bloquée depuis ce matin. Les cours ne sont pas assurés.
Des tables et des chaises bloquent les accès aux bâtiments de l'université de Rennes 2. Les étudiants protestent contre la nouvelle réforme de l'accès à l'université. L'action a été décidée hier soir à l'initiative de plusieurs syndicats étudiants. Conséquences directes : les cours ne sont pas assurés. Les bibliothèques universitaires ont également annoncé qu'elles n'ouvriront pas leurs portes ce jeudi.
Rennes 2 est intégralement bloqué ce matin ! pic.twitter.com/0zeJMotFjm
— Solidaires Étudiant.e.s Rennes (@SESLRENNES) February 1, 2018
Ce matin, nous avons constaté le blocage de l'ensemble des bâtiments du campus Villejean.
— Université Rennes 2 (@UnivRennes_2) February 1, 2018
Les personnels sont invités à ne pas se rendre sur les campus Villejean et la Harpe. Les activités de l'établissement, en particulier d'enseignement, ne pourront avoir lieu aujourd'hui.
Sur place ce sont surtout des drapeaux du syndicat UNEF qui flottent dans une atmosphère calme avec très peu de monde présent.
Les étudiants prévoient de se rendre au rectorat à 14 heures et tiendront une assemblée générale lundi sur le campus afin de préparer la journée nationale d'action de mardi prochain.
Une réforme qui ne passe pas
Ce blocage s'inscrit dans une mobilisation nationale, à l'appel de plusieurs syndicats, parents d'élèves et lycéens qui entendent demander le retrait du nouveau Plan étudiants, de la plateforme "Parcoursup" et de tous les projets de réforme du Bac et du lycée.
L'instauration de la sélection à l'entrée de l'université ne passe pas. Ceux qui s'opposent à cette réforme appellent à garder une "université ouverte" et soulignent dans leur communiqué que "dans de nombreux cas, ces dispositifs vont bloquer l’accès des jeunes aux filières de leur choix, leur imposer des remises à niveau qui ne sont pas encore connues ou organisées, mais aussi décourager les candidatures, en particulier des élèves les plus en difficulté. Dans de nombreux cas, la mise en place de capacités d’accueil, la croissance du nombre de bachelier et la multiplication des vœux (non hiérarchisés) vont transformer la quasi-totalité des filières ouvertes en filières sélectives."